TAMAS WEBER UN PARCOURS PEU ORDINAIRE
Née en Hongrie sous l’occupation nazie, ayant obtenu la nationalité suédoise après avoir dû, enfant, fuire les exactions des communistes dans son pays, il deviendra “français par le sang versé”, suite a son engagement à 17 ans dans la Légion étrangère. Il est gravement blessé durant la guerre d’Algérie, il est alors rapatrié dans les hôpitaux militaires français. Ces nombreuses années de pratique des arts martiaux débutent par le Judo-Jujitsu, mais c’est dans les années soixante, suite a son rapatriement sanitaire a Paris, qu’aura lieu la rencontre avec sa passion : le Karaté-do.
A l’époque le SHOTOKAN était la seule référence en Karaté. La venue d’un jeune expert talentueux, Yoshinao Nanbu, changera cet état de fait. Il était alors 4è dan de TANI-HA SHITO-RYU (avant que sensei TANI ne crée le SHOTOKAI puis sensei NANBU le SANKUKAI dans les années soixante-dix). Depuis ce temps, TAMAS est demeuré fidèle au SHITO-RYU dont il étudia plusieurs facettes.
DES RENCONTRES QUI MARQUE
Dés 1965, TAMAS va au Japon dans l’espoir d’approfondir ses connaissances, il se rend au Dojo de sensei TANI, sa quête l’amène à suivre l’enseignement de Sensei TERUO HAYASHI, alors 8è dan, grand nom du Karaté Japonais. C’est sensei HAYASHI qui lui décerne le grade de 5è dan SHITO-RYU, au Japon en 1976, c’est une étape importante dans la voie choisie. la maturité dans les connaissances pratiques et théoriques arrivent avec le fameux Sensei SHOGO KUNIBA et le MOTOBU-HA SHITO-RYU. Sensei KUNIBA décerne le 7è dan à TAMAS en 1983, ainsi que la représentativité de son organisation, le SEISHIN KAI pour l’Europe, pour l’Afrique et Israël. Il en est toujours ainsi, même depuis le décès de SOKE KUNIBA et même si TAMAS reste en retrait des querelles stériles et nuisibles qui ont suive le décès.
UNE FORTE PERSONNALITÉ
Comme on le sait, TAMAS a fait une carrière militaire, dans la légion (il est d’ailleurs le très actif responsable de l’amicale des anciens de la Légion pour les pays scandinaves), dans l’armée suédoise, ou il a le grade de commandant. Ses activités l’ont amené à enseigner une self défense pratique à différents corps de policiers et militaires de par le monde. Citons, entre autre les commandos “Yami” en Israël, la police suédoise, les “Marines” et des unités de police de différent États américains. Ces gens ont besoin de techniques simples, utilisables, rationnelles en deux mots “qui marches”.
TAMAS s’est forgé une réputation de sérieux et d’efficacité incontestable en ce domaine. Et le Karaté-do dans tout cela? Justement… Le développement d’un Karaté sportif dans les années soixante-dix s’est souvent fait au détriment de son aspect technique originel, un outil de self-défense. TAMAS peut également parler de cette évolution, il a était plusieurs fois sélectionné en équipe nationale suédoise de Karaté.
Sa méthode de self-défense est puisée à 95% dans l’utilisation et le décryptage rationnel des mouvements de Karaté, particulièrement ceux contenu dans les KATAS. TAMAS WEBER reste avant tout un karatéka, un adepte du Karaté-do, qui entre autre, cultive et développe les aspects les plus rationnels et pratiques de son art, refusant d’être cantonné a l’aspect self-défense de ses activités dont il dit lui-même que c’est un “hobby”, un passe temps.
L’histoire a retenu des guerriers d’exception, tels MYATONIE MUSASHI escrimeur redoutable qui a tiré de ses expériences en duel, un respect de la vie un une vision élevé de son art TAMAS s’inscrit certainement dans cette lignée; repoussant toujours plus loin les applications pratiques du Karaté il conserve un enthousiasme de débutant, dans sa quête de perfection, à un âge ou beaucoup raccrochent, restant au mieux des entraîneurs. Lui demeure un être qui pratique toujours avec passion pour lui-même, en plus des cours et des stages qu’il dispense. Il développe une vision éducative et éthique dans le sens ou il est convaincu que le Karaté-do doit permettre à l’être humain qui le désire, d’évoluer, de se réaliser à travers un exercice physique et mental, certes très dur, très concret, très éprouvant parfois, mais qui, au delà doit améliorer la connaissance de soi, son comportement et ses relations avec autrui.
UN PRATIQUANT AU SERVICE DE L’ENSEIGNEMENT ET UN ENSEIGNANT QUI SAIT RESTER UN PRATIQUANT
Même s’il demeure encore peu connu dans l’hexagone, TAMAS y enseigne néanmoins régulièrement depuis des années, animant de nombreux stages. Retour aux sources, puisque c’est en France qu’il commence à enseigner, à Malakoff, avant de développer son école en suède, en Israël (où il se rend régulièrement : deux fois par an, pour un mois ou deux et aux U.S.A. En France l’association de Karaté “SANSHIN KAN France” et la fédération de SELF-DÉFENSE PRATIQUE sont nées des graines qu’il a semées. Malgré cette réputation internationale et les sollicitations qu’il reçoit, il a pris le temps, il y a quelques années, d’aller humblement travailler trois semaines à Okinawa, au Junokan le Dojo de Sensei GICHI MIYASATO, 10è dan GOJU-RYU qui est un de ses amis personnels. Développer à tout prix son style ne l’intéresse pas. la surenchère quantitative et médiatique le laisse froid. Le devenir qualitatif des étudiants l’intéresse plus.
Palmarés
1er Dan, Sawabe Ironishi, 1957
2e Dan, Chojiro Tani, 1965
3ème Dan, Chojiro Tani, 1970
4ème Dan, Yoshinao Nambu, 1973
5ème Dan, Teuro Hayashi, 1978
6ème Dan, Tsunaygoshi Ogura, 1979
7ème Dan, Shogo Kuniba, 1983
8ème Dan, Toshio Kaneta, 1991
8ème Dan, Fédération mondiale de karaté, 1996
9ème Dan, Toshio Kaneta, 2000
9ème Dan, World Karate Federation , 2000
10ème Dan, Toshio Kaneta, 2005
10ème Dan, UMAAI 2012
Tamas est né en 1942 et forme le karaté depuis le début des années 50. En 1957, Tamas est diplômé de sa première ceinture noire. Aujourd’hui, Tamas occupe le rang de Kudan (ceinture noire du 9ème degré) dans la fédération mondiale de karaté et il a également été honoré du rang de Judan (ceinture noire du 10ème degré au Japon, Shito-ryu Motobu-ha).
Au cours de ses 50 années d’expérience dans les arts martiaux, il a également obtenu des ceintures noires en judo, en aïkido et en jiu-jutsu. Tamas était comme en 2009 le premier Européen à être intronisé au Masters Hall of Fame aux États-Unis.
Au cours de sa longue expérience du karaté, Tamas a été formé par plusieurs grands maîtres du karaté tels que ChojiroTani, Shogo Kuniba, Yoshinao Nambu, Fujiwara, Teruo Hayashi, Kawata, Miyazato et bien d’autres. Tamas a vécu pendant des périodes à Okinawa et a visité le Japon régulièrement depuis les années 60.
Tamas a introduit plusieurs des grands styles Shito-Ryu en Suède et dans d’autres pays, tels que Shukokai, Sankukai et Motobu-ha.
Tamas est instructeur depuis 1965 et dans les années 70, il faisait partie de l’équipe nationale suédoise de karaté. 1969 Tamas a déménagé en Suède pour diffuser le karaté traditionnel en Scandinavie et il ne s’est pas arrêté pour le moment. Depuis les années 70, Tamas a voyagé dans différents pays du monde pour enseigner et organiser des séminaires.
Tamas Weber a servi avec honneur au rang de légendaire légion étrangère dans les années 60. Tamas a écrit deux livres sur sa vie: The Warrior’s Rose et The Song of the Desert.
Tamas est reconnu comme l’un des plus grands experts en matière de combat rapproché en Europe. Il a formé la police et les forces armées à des combats rapprochés et à l’autodéfense dans divers pays du monde.
Aujourd’hui, Tamas dirige Svea kampsportcenter, un centre d’arts martiaux à Stockholm, où sont rassemblés différents clubs d’arts martiaux.
En plus de diriger le centre et d’être un instructeur actif dans le club de karaté, Tamas se concentre sur le développement de Sanshin Kan International, dont il est le fondateur.
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LE MOTOBU-HA SHITO-RYU
Le MOTOBU-HA SHITO-RYU dont il est le pionnier en Europe, fait référence au fameux Sensei CHOKI MOTOBU, personnalité forte et controversée du Karaté d’Okinawa. Pour l’anecdote, on donne généralement le SHITO-RYU comme un style de Karaté japonais. Hors il faut savoir que le fondateur KENWA MABUNI est natif d’Okinawa. Il existe toujours à Okinawa des Dojo faisant explicitement référence au SHITO-RYU, à coté des plus connus UECHI-RYU, SHORIN-RYU et GOJU-RYU.
les racines sont donc profondes et bien établies, MOTOBU CHOKI est quelque peu sortie de l’ombre ces dernières années, personnage quelque peu “oublié” et ” maudit” auparavant. Considéré, à juste titre, comme bagarreur relevant sens cesse des défis, c’était aussi un technicien très fin, connaisseur de KATAS (notamment BAISSAI et NEIFANCHI) et qui a développé d’intéressantes réflexions historiques et théoriques. D’aucuns verront un parallèle avec TAMAS, ne serait-ce que par la morphologie, trapue, courte et massive. Aspect trompeur s’il en est, puisque le MOTOBU-HA SHITO-RYU se caractérise surtout par la recherche de la déconctraction, afin d’améliorer la vitesse d’exécution et aussi la force d’impact, la mobilité, le naturel des postures et des mouvements, le fouetté des impacts. Un travail d’ondes de choc important dans ce style de Karaté. Comme le corps Humain est composer a 70% d’eau et qu’il contiens de nombreux éléments liquides (sang, lymphe, liquide céphalorachidien et d’autre…). Ces liquides sont de très bon conducteurs pour les ondes de choc. Un coup très fouetté et pénétrant passe la barrière des muscles ou des os et pourra engendrer des dommages importants sous forme d’hémorragie interne. C’est l’un des plus grand “secret” des coups frappés, l’ATEMI-WAZA. En résumé, décontraction, précision et explosivité sont tout ce que fait TAMAS.
LE KATA
Concernant l’apprentissage des KATAS, le travail de TAMAS reste axé sur les formes les plus pragmatiques, voire rustiques. Il n’a absolument pas subi les évolutions et modifications liées au développements des compétitions techniques. Ce qui a souvent eu pour conséquence de rendre les KATAS plus esthétiques au détriment de la crédibilité des applications (BUNKAI). En cela il prolonge les traditions d’Okinawa, où le KATA est avant tout porteur de message que le pratiquant décrypte au fur et à mesure de son évolution personnelle.
Chaque KATA est méthodiquement décomposé pour l’apprentissage et accompagné d’interprétations réalistes permettant de mieux en saisir les finalités martiales. A noter également que beaucoup de mouvements de KATAS sont applicables, non seulement en coups frappés (ATEMIS) ou en parades (UKE-WAZA), mais également en armlocks (KANSETSU-WAZA), voire strangulations (SHIME-WAZA), constituant de réel secrets d’efficacité que TAMAS révèle avec pédagogie.
LA PASSION AVANT LE STATUT
De part les milieux où il a évolué les individus côtoyés, sa formation militaire, TAMAS pourrait jouir d’un statut et d’une sécurité économique élevés et mérité… sa vie et sa passion reste celle d’enseigner et d'”être” comme il le ressent. Proposer un Karaté “qui se vende bien” ne l’intéresse aucunement. Sincérité et assiduité exigent de patients et longs efforts du corps et de l’esprit, ce qui apporte de profondes satisfactions intérieures. Qu’importe à un homme voulant consacrer sa vie à sa passion jusqu’au dernier souffle ; et qui, rétrospectivement aimeraient éviter certaines erreurs (si c’était à refaire), malgré maints aléas et “galère”, voudrait toujours vivre cette passion du BUDO.
UN SUPPLÉMENT D’ÂME
Il espère, par son exemple, encourager qui veut s’en donner la peine, à donner, à travers les arts martiaux et le Karaté-do en particulier, un supplément d’âme à un société qui perd la sienne chaque jour un peu plus. TAMAS a une conception éthique rigoureuse sans être rigoriste, ce qui se manifeste notamment lors des passages de grades, dans son Dojo ou au cours des stages. les choses y sont toujours claires quant au niveau technique de chacun, mais également quant à l’appréciation du comportement, du charisme, de l’éducation montrée dans la vie de tous les jours. TAMAS WEBER, malgré ses nombreux titres et grades élevés (comme Karatéka et comme militaire) est un homme d’une grande simplicité, qui préfère le tutoiement à une obséquiosité ampoulée.
Pour bien le connaître et avoir retracé pour vous cet étonnant parcours, je dirais que derrière l’enseignant mondialement reconnu, il y a un homme d’une simplicité et d’une chaleur humaine… désarmantes.
10è dan MOTOBU-HA SHITO-RYU
Ce texte a était, presque, intégralement recopier sur un magasine dédier aux arts martiaux, l’auteur est Pierre Portocarrero et les photos son de Jean Paoli. Je tenais a faire savoir aux adhérant et aux personnes qui visiteront ce site qui était le Kansho (grand maître) de mon style et école de Karaté-do. En effet, je l’ai moi même vu plusieurs fois au cours de stage organiser par l’ancien club de Saint Martin d’Uriage et il est vrai que c’est une personne très simple et abordable. Moi je suis l’élève de Sensei ALAIN CARTET qui lui-même tien son enseignement de Kansho TAMAS WEBER. Je sui fiers d’appartenir au MOTOBU-HA SHITO-RYU de par deux raisons qui me viennent instantanément : la première est que je suis le neveux de Sensei ALAIN CARTET ce qui pour certain est un style de Karaté-do pour moi c’est un héritage familiale, que je tient a transmettre et la seconde non des moindre est que c’est un art martial complet en tout point sachant que je me suis arrêter quelque année pour en pratiquer d’autre et y être revenue par impression de non contentement.